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Quels sont les symptômes de l’adénome de prostate ?

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Il est responsable d’une augmentation de volume de la prostate, qui peut ainsi obstruer l’écoulement naturel de l’urine après la vessie en comprimant l’uretère.
Le syndrome obstructif urinaire est responsable de jet urinaire diminué et de difficulté à vider sa vessie, de besoins urgents et fréquents d’uriner le jour comme la nuit, parfois de blocage. 

A plus long terme la vessie s’épaissie pour forcer (vessie de lutte) puis s’épuise et devient inefficace avec des diverticules, des lithiases. L’urine ainsi bloquée va ensuite dilater les reins et peut engendre une insuffisance rénale obstructive. Enfin l’adénome peut se compliquer d’infection (prostatite)

Comment se déroule une embolisation ?

 

Le traitement se déroule en ambulatoire ou avec une nuit d’hospitalisation. Elle est pratiquée par un radiologue interventionnel expert en manipulation des micro-cathéters et dans une salle de radiologie interventionnelle sous anesthésie locale et sédation consciente par un médecin anesthésiste pour un confort optimal.
Le médecin radiologue interventionnel va réaliser une piqure dans l’artère fémorale au pli de l'aine qui sera la seule voie d'abord de l'intervention.

Il va pouvoir injecter un produit de contraste pour faire le bilan anatomique propre à chaque patient.
Une fois les artères prostatiques bien repérées, il va y introduire un micro-cathéter et vérifier son bon positionnement avant de débuter l’embolisation. Cette dernière va consister à injecter des de petites billes de résine qui vont se diriger par le flux sanguins dans la prostate et principalement dans l'adénome. Le médecin stoppe l'embolisation lorsqu’il ne voit plus de flux au niveau de la prostate. En coupant ainsi l’arrivée de sang, la prostate va se ramollir et/ou diminuer de taille pour laisser plus de place au jet urinaire.
Une fois terminée, le médecin réalisera un pansement compressif sur le point de ponction qui nécessitera de rester aliter au moins 4 heures. De retour chez vous, une infirmière vous assistera pendant 48/72 heures avec un traitement antalgique adapté.

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Puis-je bénéficier d’une embolisation prostatique ?

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Il existe une indication de traitement dès lors que vous présentez un adénome de prostate avec un retentissement sur votre qualité de vie ou avec complication (infection, rétention aigüe d’urine..), et non amélioré suffisamment par les règles hygiéno-diététique et le traitement médical.
L’embolisation des artères prostatiques est alors une possibilité si vous ne souhaitez ou ne pouvez pas avoir le traitement chirurgical par résection
Bien sûr le médecin radiologue interventionnel vous verra tout d’abord en consultation pour examiner votre situation, prescrire les examens nécessaires. Un angioscanner des artères du pelvis est notamment demandé pour juger de la faisabilité du geste et pour préparer au mieux l’intervention en ayant au préalable analysé votre anatomie.

L’embolisation de la prostate est-elle efficace ?

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L’embolisation de la prostate via les artères prostatiques pour traiter les adénomes de prostate est un traitement ayant prouvé son efficacité au plus haut niveau de preuve scientifique.
Une amélioration franche de la fonction urinaire et de la qualité de vie a été constatée. Il existe aussi souvent une amélioration de la fonction sexuelle, souvent abaissée aussi par l’existence de l’adénome et des traitements médicamenteux.

Récemment, dans la prestigieuse revue The Lancet, l'embolisation à été prouvée 2 fois plus efficace pour l'amélioration des symptômes urinaires et sexuels, et diminue par 5 la nécessité de recourir à une chirurgie dans les 2 ans.
 

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traitement de l'adénome de prostate, dysurie, difficulté mictionnelle

Après une embolisation efficace, suis je guéri ?

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L’adénome peu lentement regrossir et les symptômes récidiver après plusieurs années d’amélioration. A 1 an, 88% des patient sont amélioré. A 10 ans, le pourcentage d'amélioration est de 76.8 %. En cas de récidive des symptômes, une deuxième embolisation est tout à fait envisageable, sans majoration des complications. 

Quelles sont les complications ?

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Vous pouvez avoir les jours suivants l’embolisation des brûlures et des envies d’uriner plus fréquentes  qui représente le syndrome post embolisation.
Les complications réelles sont liées au point de ponction (hématome) ou à l’embolisation d’artères allant à d’autre organes que la prostate. Les rares cas rapportés sont des ulcères du penis, du rectum, ou de la vessie qui guérissent avec cicatrisation. Les ulcères plus important sont rarissimes.
La complication la plus fréquente est en fait l’échec technique par incapacité d’obtenir une embolisation correcte, ce qui reste le frein principal de ce traitement.

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